- défriper
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• 1660; de dé- et friper♦ Remettre en état (ce qui est fripé). ⇒ déchiffonner, défroisser. Défriper un vêtement en le mettant sur un cintre. ⊗ CONTR. Friper.Synonymes :- défroisser- lisser⇒DÉFRIPER, verbe trans.A.— [Le compl. est un nom d'étoffe, de vêtement...] Faire disparaître les faux plis sur la surface de (quelque chose) pour (en) rafraîchir l'aspect. Défriper un corsage, un manteau, une robe. Quasi-synon. défroisser; anton. chiffonner, friper, froisser, plisser. Frappant à petits coups son tablier pour le défriper (BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p. 294). On rajusta les nœuds de ruban, on défripa les cols (DRUON, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 95).— P. anal. Défroisser (du papier). Ragueneau, défripant le papier, se met à lire en déclamant (E. ROSTAND, Cyrano, 1898, II, 2, p. 67).— Emploi réfl. à sens passif. Des serviteurs de bonne maison (...), abonnés aux boîtes de conserves, et dont les habits en coton gardent la forme du corps, ne se défripent pas à l'air (MORAND, Londres, 1933, p. 87).B.— P. anal. Faire disparaître les rides, l'apparence défraîchie de. Les vieillards sortaient tout bonnement pour se défriper le corps (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 128).— P. métaph. Passé toute la journée d'hier dans les jardins de l'hôtel, sans aucun désir de rien que de me défriper l'esprit, de me détendre (GIDE, Carnets Égypte, 1939, p. 1057).— Emploi réfl. Excuse épatante, le sport, qui permet à un tas d'engourdis de se défriper (H. BAZIN, Lève-toi, 1952, p. 76). Le prince, en terre royale, se défripe. Il s'épanouit (LA VARENDE, Lettres à j. prince, 1955, p. 77).Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé et adj. défripé, ée. a) Synon. défroissé, déplissé. b) Qui est de nouveau frais. Quasi-synon. ragaillardi, revivifié. L'équipe de retour qui redescendait de Vichy et de Carlsbad, défripée, rose et l'œil clair, arrivait à Marseille en sens contraire (MORAND, Route Indes, 1936, p. 24).Prononc. :[
], (je) défripe [
]. Étymol. et Hist. 1660 defripper (OUDIN Fr.-Esp.). Dér. de friper « défraîchir en chiffonnant », préf. dé-, dés. -er; cf. l'a. fr. defriper « s'agiter, se remuer » (1160-74, WACE, Rou, éd. H. Andresen, II, 645) dér. de friper, avec de- à valeur intensive. Fréq. abs. littér. :17. Bbg. GOHIN 1903, p. 253. — QUEM. Fichier.
défriper [defʀipe] v. tr.ÉTYM. 1660, defripper; de 1. dé-, et friper.❖♦ Remettre en état (ce qui était fripé). ⇒ Déchiffonner, défroisser. || Défriper un vêtement en le repassant. — Fig. :0 Quelques plongeons dans la solitude me sont aussi indispensables, chaque jour, que le sommeil des nuits. Je m'y défripe.Gide, Journal, 8 août 1905.❖CONTR. Friper.DÉR. Défripement.
Encyclopédie Universelle. 2012.